Après les violences qui ont émaillé les manifestations de Gilets jaunes en France, notamment à Paris samedi 16 mars, Emmanuel Macron et le gouvernement avaient besoin d'annoncer quelque chose. Et ils l'ont fait, à grand renfort de communication : des militaires supplémentaires seront mobilisés samedi 23 mars, pour sécuriser certains lieux sensibles en lieu et place de forces de sécurité intérieure (police ou gendarmerie), lesquelles seront alors disponibles pour assurer des missions de maintien de l'ordre face aux manifestants. L'armée en elle-même n'est pas une force de maintien de l'ordre : elle est déployée sur le territoire national à titre exceptionnel, dans le cadre d'une opération antiterroriste : Sentinelle.Surfant sur la revendication d'une partie de la population exaspérée par les violences et qui réclame, y compris dans les commentaires sous les articles du Point.fr, qu'on « envoie l'armée aux Gilets jaunes », cette annonce volontairement brumeuse (on mobilise des militaires, mais en réalité ils ne seront pas face aux manifestants) a suscité des réactions indignées de toutes parts, Bruno Retailleau (LR) dénonçant par exemple une « décision funeste ». Dans la foulée de la polémique sur les consignes données aux policiers de ne pas intervenir et de laisser les violences se poursuivre, l'on imagine l'inquiétude des militaires à l'idée d'être jetés dans l'arène politico-médiatique.Lire aussi Gilets jaunes :...
Gilets jaunes: malaise chez les militaires après l'annonce de Macron
information fournie par Le Point 22/03/2019 à 07:29

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